Le PER : le couteau suisse de l’épargne financière

Depuis son lancement fin 2019, dans le cadre de la loi PACTE, le PER -Plan Épargne Retraite- fait de plus en plus d’adeptes. Au premier semestre 2022, les chiffres publiés par le Trésor sont sans appel : plus de 6 millions de personnes bénéficient d’un nouveau PER (le double de l’objectif fixé pour fin 2022) et les encours pour les PER individuels s’élèvent à 43,6 milliards d’euros (70 milliards en tout en comptant les PER d’entreprise, collectif et obligatoire).

Destiné initialement à remplacer les autres plans d’épargne retraite (PERP et Madelin) et à unifier le dispositif, il a réussi à séduire les épargnants au-delà de son objectif initial de complément retraite. À l’instar de l’assurance-vie, le PER individuel continue de s’affirmer comme un produit multifonction à privilégier grâce à ses avantages facilement applicables à différentes stratégies patrimoniales. L’occasion, à l’approche de cette fin d’année fiscale, de revenir sur ce véritable couteau suisse de l’épargne financière. 

Un produit qui offre de multiples avantages

Pour rappel, le PER est une enveloppe juridique et fiscale permettant à toute personne de se constituer un complément de retraite de manière individuelle, en plus des régimes obligatoires. Il a été organisé en trois compartiments différents : un correspondant au PER dit individuel (fondé sur le principe de versements volontaires), deux autres correspondants aux PER entreprise, collectif (épargne salariale, facultatif) ou obligatoire (versements obligatoires). Il peut prendre la forme d’un compte-titre ou d’un contrat d’assurance.

Aux yeux des épargnants, le PER individuel est régulièrement considéré comme l’un des produits d’épargne financière les plus attractifs, aux côtés de l’assurance-vie, grâce aux différents avantages qu’il offre.

  • Une plus grande souplesse : que ce soit pour le processus d’ouverture ou pour les modalités de versements (programmés ou non), le PER individuel reste très souple. Il en est de même pour les opérations de transfert, que ce soit d’un PER vers un autre PER ou d’un ancien contrat (PERP, Madelin) vers le nouveau PER.

L’ensemble de l’épargne capitalisée pourra être récupéré dans sa totalité au moment de la retraite ou en anticipé en fonction du cas de figure (le PER offrant la possibilité de débloquer les fonds pour des raisons spécifiques comme l’achat d’une résidence principale).

  • Une diversité des actifs : tout comme le contrat d’assurance-vie, ce produit de capitalisation donne accès à une gamme large de supports financier et/ou immobiliers et d’offres de gestion pilotées.
  • Une fiscalité avantageuse : pour une personne imposable, les versements effectués peuvent être déduits du revenu brut global (dans la limite des plafonds retraite) ; Le plafond 2022 est égal au plus élevé des 2 montants suivants :
    • Pour un salarié
      • 10 % des revenus professionnels de 2021, nets de cotisations sociales et de frais professionnels, avec une déduction maximale de 32 909 €,
      • ou 4 114 € si ce montant est plus élevé.
    • Pour un indépendant
      • 10 % des bénéfices imposables de 2022, dans la limite de 329 088 € + 15% du bénéfice imposable 2022 compris entre 41 136 € et 329 088 €
      • Ou 4 114 €+15% du bénéfice imposable compris entre 41 136 € et 329 088 €, si ce montant est plus élevé.

« Hors plafonnement des niches fiscales, le PER apparaît comme une solution d’épargne et de défiscalisation attractives : les ménages peuvent se constituer une épargne tout en réduisant leur facture fiscale »

 Explique Philippe Lauzeral, directeur général de Stellium. De plus, les plus-values ne sont taxées qu’à hauteur de 30% grâce à la flat tax, avantageuse pour les foyers plus aisés.

LA solution retraite universelle, l’objectif naturel du PER

Par définition, le PER est un produit dédié à la constitution d’un complément de retraite. Il a été pensé pour permettre aux individus de préparer leurs vieux jours sur le long terme tout en bénéficiant d’un levier fiscal incitateur. En effet, épargner sur un PER permet de différer la perception d’un revenu et donc de différer la fiscalité associée, à un moment plus opportun. Dans les faits, via cette déductibilité des versements, c’est comme si l’État faisait un prêt à taux zéro permettant de réaliser in fine davantage de plus-values.

À titre d’exemple, un épargnant qui déclare 40 000 € de revenus imposables décide de déposer 2 000 € sur son PER. Il ne sera alors imposé que sur la base de 38 000 € (son versement de 2 000 € étant déductible à 100%). Se situant dans la TMI de 30% (par rapport à son revenu imposable d’origine), il bénéficie ainsi d’une économie d’impôt de 600 € (2 000 X les 30% de la Tranche Marginale d’Imposition). Inévitablement, plus la personne fait partie d’une TMI élevée et plus le choix d’épargner pour sa retraite via un PER est avantageux.

Bien plus qu’un produit retraite, le PER permet de couvrir différents objectifs patrimoniaux

Un outil de protection et de précaution

Le PER a l’avantage de permettre, dans certains cas particuliers, un déblocage anticipé (accident de la vie, invalidité, fin de droits au chômage, surendettement…). Il peut donc jouer un rôle d’épargne de précaution et remplir un objectif plus « égoïste » de protection aux aléas de la vie, pré-retraite.

Un outil de prévoyance et de bienveillance

Le PER permet également d’offrir une protection à son conjoint ou partenaire PACS. Ce caractère de « bienveillance » est souvent oublié, mais revêt un véritable atout. En effet, au décès d’un des membres du couple, il n’y a alors plus qu’un seul revenu, ce qui peut placer le conjoint/partenaire survivant dans une situation financière fragile et précaire. Le PER va alors jouer un rôle de protecteur puisque dans le cadre d’une souscription croisée entre conjoints, le PER du défunt est versé au conjoint survivant sans impôts ni prélèvements. À noter que le conjoint survivant peut lui-même débloquer de façon anticipée son propre PER avec une fiscalité très limitée.

Une fonction transmission inédite et pourtant sous-utilisée

Un aspect méconnu et totalement inédit du PER est son rôle dans une stratégie d’optimisation de succession. Car qu’advient-il de l’épargne retraite non retirée ? Celle dont l’épargnant n’aura pas eu besoin ou celle dont il n’aura pas eu le temps de profiter ? Celle-ci n’est pas perdue puisqu’elle est transmise aux bénéficiaires désignés par l’épargnant. Cela implique évidemment une réflexion préalable et une stratégie de succession réfléchie.

De plus, en désignant le(s) bénéficiaire(s) de son contrat PER (conjoint ou enfants), la fiscalité sur le capital comme les intérêts ainsi que les droits de succession sont abaissés, voire totalement annihilés.

Avec le processus de réforme des retraites engagé par le gouvernement depuis déjà quelques années, le PER est plus que jamais d’actualité. Il l’est d’autant plus qu’il multiplie les fonctions et permet ainsi d’intégrer différentes stratégies patrimoniales.

Résidence secondaire : pourquoi les investisseurs se tournent vers l’alternative des Parcs Résidentiels de Loisirs ?

Après deux années record, le marché des résidences secondaires connaît, depuis début 2022, une période d’accalmie voire un léger recul par rapport à 2021. Un constat sans surprise compte tenu du contexte économique et politique actuel. Les investisseurs font face à l’augmentation des prix immobiliers (accentuée par la raréfaction des biens sur le marché du neuf), l’inflation, la remontée des taux d’intérêt… ce qui les pousse à plus de prudence.

Les acquéreurs cherchent donc des alternatives pour réaliser leur rêve de pied à terre en bord de mer ou à la campagne et redécouvrent l’intérêt d’investir dans une parcelle et une habitation légère dans un Parc Résidentiel de Loisirs (PRL). Très prometteur le succès des commercialisations de ce type d’actif démontre l’intérêt de cette alternative auprès des investisseurs en quête de résidence secondaire.

Devenir propriétaire dans un lieu préservé et privilégié

Défini et régi par l’article L443-1 du code de l’urbanisme, un Parc Résidentiel de Loisirs (PRL) est un terrain ou domaine aménagé, divisé en parcelles réservées strictement à l’accueil d’Habitations Légères de Loisirs (HLL) ou de résidences mobiles (mobil-homes). Deux types de PRL existent :

  • PRL en cession de parcelles : celles-ci sont vendues comme des lotissements traditionnels ;
  • PRL en régime hôtelier : le domaine est exploité comme dans un régime hôtelier. L’investisseur loue sa parcelle pour y installer une habitation légère ou résidence mobile dont il sera, en revanche, bien propriétaire.

Les PRL ne doivent pas être confondus avec des campings. Ils répondent à différents critères spécifiques et normes en matière d’aménagement, d’insertion paysagère ou encore d’urbanisme. La superficie minimale des parcelles ne doit pas être inférieure à 200 m2 et la surface de l’ensemble du domaine dédiée aux services communs, espaces libres et de jeux doivent représenter un minimum de 20% du total. Enfin, l’hébergement lui-même (HLL ou résidence mobile) ne peut pas occuper plus de 20% de la superficie de chaque parcelle.

Ces normes garantissent ainsi un cadre agréable pour chaque propriétaire résident, avec la possibilité d’un espace de vie extérieur important (au moins 160 m2), sur des domaines qui sont en général bien localisés (littoral, pleine nature). Par exemple, à Guérande, à seulement 10 minutes de la plage de La Baule Escoublac, le promoteur Imodeus, qui développe un concept de maison en bois, a ainsi livré en juillet dernier sa première opération en PRL, « Les Cottages de la Baule » en partenariat avec Nature & Résidence, dans un lieu arboré et préservé, classé ADB et Natura 2000. « Depuis la crise sanitaire, les acquéreurs privilégient la qualité du cadre de vie et une proximité à la nature, rappelle Dominique PAUMARD, directeur général d’Imodeus. En nous positionnant sur ces opérations, en tant que maitres d’ouvrage, nous souhaitons vraiment développer des projets éco-responsables en accord avec les nouvelles attentes des investisseurs et les exigences environnementales ou celles imposées par la conjoncture économique ». Le PRL de La Baule propose ainsi des parcelles allant de 300 à 450 m2 qui accueillent des maisons en bois, personnalisables, conçues par les Chalets FABRES.

  ©Imodeus interne

Une alternative avantageuse et plus accessible qu’une résidence secondaire classique

Dans le contexte actuel d’inflation, de perte de pouvoir d’achat et de difficultés d’obtention de crédits immobiliers, un cottage dans un Parc Résidentiel de Loisirs représente un investissement intéressant notamment pour les ménages qui disposent d’un plus petit budget pour réaliser leur rêve d’acquisition de résidence secondaire.

Tout d’abord, en matière de prix d’achat, investir dans un PRL revient beaucoup moins cher : il faut compter entre 165 000 et 210 000 € pour l’habitation légère de loisir ou cottage alors qu’une résidence secondaire classique de cette surface et de cette qualité d’emplacement peut se voir valorisée 420 000 € à Guérande. Ce montant clé en main inclut les taxes et frais de raccordement ainsi que la parcelle viabilisée de 200 m2 (en fonction de la région et des services associés au domaine).

Les frais annexes liés à la résidence secondaire sont eux aussi moins élevés : frais liés au crédit immobilier, à l’entretien du bien, ou encore aux impôts ou à l’assurance. En effet, les habitations légères de loisirs ne sont par exemple pas soumises à la taxe d’habitation quand elles peuvent être déplacées. De même pour la taxe foncière, qui ne s’applique pas à ces biens s’ils ne reposent pas sur des fondations fixées au sol. La taxe foncière de la parcelle, elle, reste due par l’acquéreur propriétaire.

Le cottage neuf est livré clef en main avec des délais généralement très courts entre la commande et la livraison (6 mois en moyenne), ce qui permet un levier de revenu immédiat si une mise en location est envisagée.

Moins connus, les Parcs Résidentiels de Loisirs offrent donc l’intérêt d’un achat à coûts maitrisés pour un investissement pérenne.

Des habitations légères en bois, un concept en faveur de l’éco-construction en accord avec les attentes environnementales

De plus en plus, que ce soient dans les campings ou dans les PRL, l’utilisation du bois comme matériau de construction pour les résidences mobiles ou habitations légères tend à se généraliser. Naturellement résistant et isolant, le bois offre une garantie de confort et se démarque par son empreinte carbone qui reste une des plus basses parmi les solutions de construction.

Les « Cottages de La Baule » ont été montés sur site, tous ont été construits de façon éco-responsable, dans le respect de l’environnement et de la filière bois française. Le bois est en effet issu de forêts éco-gérées (PEFC) et les habitations respectent les normes HQE (Haute Qualité Environnementale). Ces modules en bois assemblés sur site, permettent des chantiers plus propres (moins de consommation d’eau, moins de déchets), plus rapides avec également des nuisances réduites pour le voisinage. 

Ensuite, les PRL occupent, pour la majeure partie, des terrains où la construction est particulièrement réglementée et où il n’est possible de réaliser que des habitations légères de loisir. Ainsi, ils ne sont jamais en concurrence avec les zones constructibles, ni avec les logements vendus aux habitants ou loués à l’année. L’aménagement ou la construction se fait donc dans le respect du plan d’urbanisation et de développement du marché local.  Les opportunités sont rares et Imodeus aura le privilège d’annoncer prochainement le lancement de son nouveau projet avec son partenaire Nature et Résidence.

Le « Pinel + », pour investir rentable et durable

Avis d’expert de Mylène Chartrou, directrice générale de Stellium Immobilier
Avec l’arrivée du « Pinel + », le dispositif fiscal Pinel a encore de beaux jours devant lui. Qu’elles soient écologiques ou économiques, ses vertus sont nombreuses pour les investisseurs, les locataires, mais également pour le renouvellement et le rajeunissement du parc immobilier. Seule ombre au tableau, la hausse des coûts de construction (matériaux et énergie) et les nouveaux critères d’exigence imposés par le « Pinel + » vont sans doute contraindre les promoteurs à reporter ces surcoûts sur le prix de vente final. Dès janvier 2023, Pinel « classique » et « + » vont coexister, impliquant pour les investisseurs un choix stratégique rendement/coût auquel va s’ajouter une dimension éthique et durable.

« Pinel + » : un dispositif dans le dispositif.

Il est primordial de ne pas tomber dans les dérives anxiogènes et alarmistes du principe d’opposition entre le Pinel actuel et le « Pinel +. » Il ne s’agit pas d’un match, le « Pinel + » n’étant, en définitive, qu’un « dispositif dans le dispositif ».  

Pour preuve, le principe d’avantage fiscal – une réduction d’impôt sur le revenu – reste commun dans les deux cas, tout comme les exigences de construction, qui sont simplement renforcées. Jusqu’à fin 2024, les investisseurs auront cette alternative : 

  • Accepter un taux de réduction d’impôt moindre en investissant en Pinel « classique » sur des biens neufs aux règles d’éligibilité plus souples ;
  • Choisir le « Pinel + », certes plus exigeant et plus onéreux, mais permettant une défiscalisation à taux plein (12 %, 18 % et 21 % en fonction de la durée d’engagement locatif) dans un bien à forte valeur ajoutée répondant aux nouvelles contraintes de confort et de performance énergétique : logements moins énergivores, lumineux et agréables à vivre (une surface extérieure minimale est imposée en fonction de la typologie du bien) avec des émissions de carbone réduites anticipant, ainsi, les paliers 2025 des critères d’écoresponsabilité de la RE 2020.

À noter qu’il est également possible d’accéder au « Pinel + » et à ses taux de défiscalisation pleins en choisissant d’investir en quartier prioritaire de la politique de la ville (QPPV) aux exigences du Pinel classique. 

Qu’il soit « classique » ou « + », le dispositif Pinel reste attractif et rentable pour les investisseurs avec un effort d’épargne qui reste accessible. Et ce, malgré les taux de défiscalisation plus faibles du dispositif « classique ». 

Opter pour le « Pinel + » garantit à l’investisseur d’acheter un logement qui répond à des normes énergétiques spécifiques. Ces réglementations favorisent ainsi le rajeunissement du parc immobilier, le confort des occupants, et la protection durable de l’environnement. Autant de notions et valeurs éthiques partagées, à la fois, par les investisseurs, les locataires et les promoteurs.

La performance énergétique, un sujet d’actualité

La performance énergétique accrue des biens éligibles au « Pinel + » s’inscrit dans l’actuelle prise de conscience environnementale. En effet, la loi Climat et résilience prévoit l’interdiction de la location des logements les plus énergivores, et ce dès janvier 2023 pour les moins bien classés, parfois appelés « G + », puis à partir de 2025 pour la totalité de la classe énergie G et 2028 pour la classe E. Investir dans le neuf, notamment en « Pinel + », noté A, permet donc d’éviter des travaux de rénovation coûteux, à la fin des 12 ans (période d’engagement locatif maximale en Pinel).

Par ailleurs, la performance énergétique n’a jamais été autant scrutée. D’après une étude d’Opinionway, 87 % des acheteurs d’un bien immobilier, ancien comme neuf, accordent de l’importance au DPE de leur futur logement. Autre fait marquant, la performance énergétique impacte le prix. Selon une étude des notaires, les maisons et appartements notés F et G sont vendus entre 2 et 18 % moins cher que ceux notés D. À l’inverse, le prix d’un logement présentant un DPE A, dépasse de 17 % les tarifs observés en 2020. Il est fort probable que les biens éligibles au « Pinel+ » et, par définition, peu énergivores offrent, à terme, une belle plus-value lors de la revente.

À noter : choisir d’investir en quartier prioritaire (exigences du Pinel classique, mais taux pleins du « Pinel + ») présente, également, certaines vertus environnementales et sociétales. L’idée est, en effet, d’encourager l’assainissement des sols, la mixité sociale et d’augmenter la création d’espaces verts en favorisant les quartiers proches des centres-villes ou nouvellement desservis pour des lignes de transports, ou les projets de réaménagements urbains des métropoles et les installations d’équipements culturels ; choix, par exemple, menés par le comité d’engagement foncier de Stellium Immobilier.

Enfin, le contexte économique actuel a entraîné une prise de conscience de l’importance de la gestion des ressources énergétiques. Le bouclier tarifaire limitant la hausse du prix du gaz et de l’électricité à 15 % est, d’ailleurs, intégré dans le projet de loi de finances pour 2023.

Le « Pinel + » est une opération « gagnant-gagnant » pour les investisseurs, qui acquerront des logements durables, respectueux de l’environnement et recherchés lors de la revente, et pour les locataires qui auront accès à des logements plus confortables, aux loyers finalement moins coûteux que dans l’ancien. Autant d’éléments qui limiteront la vacance locative et assureront une rentabilité pérenne aux investisseurs.

Contrer l’inflation grâce aux produits structurés

Par Philippe Lauzeral, Directeur général de Stellium, filiale de Finzzle Groupe

Les épargnants souhaitant contrer l’inflation, mais ayant une faible appétence au risque, peuvent s’intéresser aux produits structurés. Ceux-ci représentent un bon compromis entre recherche d’un rendement correct et limite de perte en capital.

Produits structurés : de quoi parle-t-on ?

Ces produits financiers originaux, créés par les banques, peuvent être détenus sur un compte titres, un plan d’épargne en actions (PEA), une assurance vie ou un plan d’épargne retraite.
(PER). Ils ont comme objectif d’obtenir un rendement potentiel optimum, tout en visant à garantir tout ou partie du capital investi. En contrepartie de cette protection limitant la perte en capital, le gain potentiel est contenu. À noter que la date de sortie de l’investisseur est déterminée au moment de la souscription.

Il existe principalement 2 types de produits structurés :
  • Les fonds à capital garanti assurent aux épargnants de récupérer leur investissement à l’échéance (hors frais et hors défaut de l’émetteur). Logiquement, leur rendement potentiel est modéré ; la sécurité primant.
  • Les fonds à capital protégé, eux, permettent aux épargnants de cibler un rendement bien plus attractif en bénéficiant d’une protection en capital plus relative/mesurée. À l’échéance de l’investissement, il y a, en général trois cas de figure :
    • Si les marchés ont progressé, l’investisseur récupère son capital avec une plus-value
    • Si les marchés n’ont pas connu une baisse supérieure à une limite déterminée initialement, l’investisseur récupère son capital et éventuellement une plus-value selon les scénarios ;
    • Si la baisse est supérieure à la limite déterminée initialement, l’investisseur subit une perte en capital, généralement égale à la baisse des marchés.

En cours de vie de l’investissement, selon la performance des marchés, un mécanisme de remboursement anticipé peut s’activer. L’investisseur peut ainsi se voir rembourser de son capital majoré d’un gain.
Les produits structurés sont souvent investis en obligations (sous-jacents sécurisés pour la garantie en capital), mais aussi en actions et en produits plus originaux comme des SWAP (produit dérivé financier qui consiste en un crédit réciproque entre deux parties, généralement des banques ou des institutions financières), par exemple, pour booster le rendement.

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L’assurance vie…

Un couteau suisse à utiliser de différentes façons pour répondre à tous les projets de vie.


Par Philippe Lauzeral, Directeur général délégué de Stellium

Un contrat d’assurance-vie est comme un couteau suisse. Il répond, à différentes périodes de la vie, aux besoins divers des épargnants. Quelle que soit leur situation, ceux-ci peuvent y investir des fonds, en fonction de leurs objectifs de vie.

En matière de gestion de patrimoine, la règle de base est de raisonner en fonction des objectifs de vie des clients à long terme. Quels sont leurs projets ? Ont-ils prévu de changer de vie ? De déménager ? De démarrer un nouveau métier ? Ont-ils des enfants, potentiels futurs étudiants ? Etc.

Une fois établies, les perspectives générales de vie (qui ne sont, évidemment, jamais figées) sont un indicateur clé pour la mise en place de la stratégie patrimoniale, dans laquelle des investissements réalisés sur des contrats d’assurance-vie ont toute leur place.

Les 3 grands projets nécessitant une épargne long terme

Si certains « petits » projets peuvent se financer simplement via une trésorerie existante ou même un crédit personnel, d’autres exigent une préparation en amont, dans le but de constituer, pas à pas, une épargne qui devra, à terme, représenter un capital conséquent.

L’achat de sa résidence principale
Un horizon d’épargne de 10 ans peut être envisagé dans ce cadre. Trois façons sont aujourd’hui utilisées pour préparer le financement de son logement :

Via un investissement locatif qui, une fois vendu, servira d’apport. Beaucoup de jeunes actifs choisissent ainsi de rester locataires, tout en achetant un logement locatif, souvent accompagné d’une fiscalité avantageuse. Au bout d’une dizaine d’années, ils le revendent, se constituant ainsi un apport conséquent, facilitant l’achat d’une résidence principale plus confortable ;

Via un PER voire un PERCO : depuis la loi Pacte en 2019, les conditions de déblocage anticipé de tout ou partie du capital ont été assouplies et l’achat de sa résidence principale est éligible à ce déblocage ;

Via un contrat d’assurance-vie qui, passé 8 ans d’existence, permettra de bénéficier d’un capital (tout ou partie des fonds capitalisés) assorti d’un abattement fiscal annuel. C’est une voie très intéressante car simple à tous les niveaux, de la constitution du contrat au déblocage des fonds.
Les études des enfants
Certaines formations coûtant cher, anticiper très en amont est une bonne stratégie. Un contrat d’assurance-vie ouvert dès la naissance de l’enfant, avec des versements mensuels programmés permet d’accumuler doucement mais sûrement un capital nécessaire au financement de ses études supérieures.

Il suffit d’ouvrir au nom de son enfant un contrat d’assurance-vie avec des versements périodiques pour lui constituer un capital qui lui permettra de financer ses études.

Par exemple, verser 150 €/mois à la naissance, peut permettre de générer un capital de 45.000 € pour son 18e anniversaire.

La préparation de sa retraite
Dans ce cadre aussi, il est judicieux de s’y prendre très en amont afin que l’effort d’épargne soit le plus « indolore » possible. Souscrire un contrat d’assurance-vie dès le début de son activité professionnelle avant même de créer un PER (que l’on conseille plutôt à 40 ans) est une stratégie gagnante.

Comment investir dans une assurance-vie ?

  • En plusieurs fois, c’est toujours mieux
    S’il est évidemment toujours possible de déposer sur son contrat une grosse somme d’argent (après un héritage, par exemple) en une seule fois, il est intéressant de verser des fonds petit à petit.
  • L’investissement programmé est une formule qui implique une programmation des versements : 100 €, 200 € tous les mois, par exemple. L’intérêt est que l’épargne correspondant à ses possibilités soit investie au fil du temps. Parce que le meilleur moment pour investir c’est d’investir tout le temps, les versements programmés permettant de lisser son effort d’épargne dans le temps et de s’habituer à une pratique d’épargne régulière.
  • L’investissement progressif est une option sur le contrat et s’applique plutôt lorsque l’on verse une somme significative sur son contrat : on décide d’une allocation d’actif « cible » sur laquelle les fonds versés sur le contrat d’assurance-vie seront investis progressivement sur une période définie : 12, 24 mois par exemple. Ainsi, on versera tout de suite ses fonds sur son contrat dans un support sécurisé et on pourra ainsi « entrer » sur les marchés progressivement à hauteur de 1/12ème ou 1/24ème tous les mois. Cet investissement progressif lisse le risque sur une période déterminée à l’avance, tout en facilitant la diversification des unités de compte, en considérant leur intérêt en temps réel. La politique d’allocation d’actifs peut être définie pour une période donnée (2 ans, par exemple), et renouvelée ou modifiée régulièrement en fonction du contexte.
  • En pilotant de façon dynamique les actifs détenus dans le contrat
    Investir dans un contrat d’assurance-vie dans une vision long terme présente l’avantage de pouvoir piloter de façon fine ses actifs : politique plus risquée au départ pour accroître le rendement, puis progressivement plus sécuritaire au fur et à mesure que l’on s’approche du terme prévu. Trop d’épargnants démarrent un contrat sur des actifs peu risqués (donc peu rémunérateurs) alors qu’ils ont l’intention de la conserver 20 ans !

Sur quels supports se diversifier ?

Les traditionnelles actions et obligations, en direct ou via des OPCVM classiques, ne sont pas les seuls actifs à pouvoir constituer un portefeuille d’un contrat d’assurance-vie !

  • L’immobilier est rassurant pour les épargnants qui apprécient son côté tangible et moins volatil que les actions. La pierre constitue un bon substitut des fonds en euros dont les rendements sont en chute libre.
    Investir dans les SCI est à privilégier car ces supports sont souples et génèrent peu de frais à l’entrée.
  • Les fonds structurés avec des couvertures de capital peuvent aussi être souscrits. Ces placements financiers alternatifs permettent un meilleur rendement, associé à une protection totale ou partielle du capital. Ils intègrent plusieurs supports financiers (obligations, actions, etc.) et restituent la mise de départ majorée d’une performance conditionnée par l’évolution du support en comparaison avec un indice connu à l’avance.
  • Les cryptomonnaies, si elles sont une source de diversification pour un investissement sur le long terme et dans le cadre d’une gestion réactive et dynamique sont à regarder avec une extrême prudence lorsqu’il s’agit de répondre à des objectifs de vie du fait de leur très forte volatilité.

Rapprochement entre Colocatère et Finzzle groupe

Finzzle groupe et Colocatère annoncent un rapprochement, affichant une volonté partagée de renforcer leur leadership dans le secteur de la gestion du patrimoine.

Finzzle groupe, acteur majeur dans la distribution des solutions d’investissement, rachète 55% du capital du groupe Colocatère, référence du coliving. Ce rapprochement permet, d’une part, à Finzzle groupe de se diversifier et de renforcer ses compétences dans l’immobilier ancien et d’autre part, au groupe Colocatère de renforcer son assise financière et d’accélérer son déploiement national.

Un précurseur de la colocation…

Présent sur le marché depuis plus de 10 ans, Colocatère propose à des investisseurs particuliers de gérer leurs projets d’investissement locatif dans l’ancien : leur démarche intègre toute la chaîne de valeur autour du bien, intégrant son sourcing, sa transformation, son aménagement et enfin sa gestion locative. Colocatère a réalisé en 2021 près de 300 projets, portant un parc locatif sous gestion à 2700 chambres. En forte croissance, le groupe table sur un parc de plus de 3300 chambres d’ici fin 2022.
Aujourd’hui, l’entreprise compte une trentaine d’agences sur l’ensemble du territoire national, avec une ambition de 6 à 8 agences supplémentaires chaque année.

« Nous sommes partis d’une opportunité personnelle pour réaliser des travaux dans un appartement et le mettre en colocation, raconte Christophe Baudat, un des trois co-fondateurs de Colocatère. Encouragés par la demande et le succès des premières opérations réussies, nous avons appris pendant 10 ans à nous démarquer jusqu’à devenir le leader du logement ancien rénové, destiné à la colocation, clé en main et sur-mesure. Le rapprochement avec Finzzle groupe saura, j’en suis convaincu, nous donner une impulsion supplémentaire. »

Et un réseau unique de mandataires exclusifs

Au travers de ses filiales Stellium, Finzzle groupe propose une très large gamme de solutions d’investissement dans les domaines de l’immobilier neuf, du financement et des placements.
Alors qu’il fête ses 30 ans cette année, le groupe affiche pour 2021 un volume d’affaires collecté de 300M€ en immobilier et de 660M€ en placements financiers, avec un total d’encours sous gestion de 1,5 Mds€. S’appuyant sur un réseau national de mandataires exclusifs et habilités, Finzzle groupe a mis en place un modèle unique de développement et de professionnalisation, avec depuis 2012 son propre centre de formation. Pour les 2 000 consultants patrimoniaux qui composent le réseau, ce rapprochement permet d’élargir leur offre de solutions patrimoniales à destination d’une clientèle de particuliers.« Pour Colocatère, c’est la possibilité d’accélérer la distribution de son offre. Pour Finzzle groupe, c’est une nouvelle diversification de notre offre dans l’ancien qui vient compléter l’offre en investissement locatif neuf, assurance-vie, SCPI, retraite et prévoyance. Les synergies sont évidentes entre nos sociétés » précise Philippe Lauzeral, Directeur Général Délégué de Finzzle groupe. À ce titre, il prendra en charge la supervision et l’intégration de Colocatère. La Direction Générale de cette dernière restera assurée par ses 3 fondateurs, qui rejoignent les instances de gouvernance de Finzzle groupe.

La banque d’affaires Pax Corporate Finance a animé le processus de rapprochement. Son directeur associé, Laurent Mouflin, souligne : « Nous sommes particulièrement confiants dans le potentiel de cette belle association, humaine et capitalistique, entre deux sociétés qui se connaissent et s’apprécient depuis de longues années. Leurs développements sont assis sur des cultures identiques et je suis persuadé que ce nouvel ensemble, aux expertises étendues, confirmera aisément sa place parmi les leaders de la gestion privée indépendante en France ».

À propos de Colocatère
Fondé en 2011 par trois associés, Loig Lemeilleur, Christophe Baudat, Sébastien Champion, le Groupe Colocatère est spécialisé dans l’investissement locatif dédié à la colocation, autour de trois métiers : le développement de projets d’investissement clé en main dans l’ancien en colocation ; la gestion et enfin l’activité de marchand de biens.
Premier groupe spécialisé dans la colocation, la société est présente dans 30 grandes et moyennes villes françaises, regroupe 140 collaborateurs et fait distribuer son offre principalement par des Conseillers en Gestion de Patrimoine.