Pour Les Echos – Laurence DELAIN – 27/02/2024

Quatre ans après son lancement, le plan d’épargne retraite individuel semble avoir trouvé son public. Il est vrai que, sous réserve de bien identifier son fonctionnement, ce plan offre, selon l’âge du souscripteur, divers avantages à peaufiner pour optimiser sa stratégie retraite. Affichant en 2023, dans sa version assurantielle (l’essentiel des offres individuelles), une collecte nette de 8,4 milliards d’euros, près de quatre fois supérieure à celle de l’assurance-vie (2,4 milliards d’euros), le plan d’épargne retraite creuse indéniablement sa place dans la panoplie d’épargne des Français.

Ces chiffres restent encore largement portés par les mouvements de transferts des anciens contrats PERP, Madelin et Préfon, désormais fermés à la commercialisation, que le PER remplace progressivement, mais la dynamique n’en est pas moins réelle. «Aujourd’hui, 66 % des Français déclarent connaître ce produit, un score en progression de 9 points par rapport à 2023 et de 17 par rapport à 2022 », indique l’édition 2024 du baromètre Ipsos-Cercle des épargnants consacré aux « Français, l’épargne et la retraite».

Calibré en 2019 par le législateur afin d’apporter une solution d’épargne retraite plus souple que celles qui prévalaient jusqu’alors, le PER est bloqué jusqu’à la prise de la retraite (sauf achat de sa résidence principale, invalidité, décès du conjoint, expiration des droits au chômage…). A cette échéance, il est récupérable sous la forme d’un capital ou d’une rente (imposable dans les deux cas) et, pour compenser cette absence de liquidité, le souscripteur peut, en phase de constitution, déduire chaque année ses cotisations de son revenu imposable dans de généreuses limites. Partant de cette base, chacun peut ensuite bâtir une stratégie d’épargne retraite modulable selon l’âge auquel il souscrit.

La suite de l’article propose une stratégie optimale à chaque âge :

  • A 30 ans, prendre date
  • A 40 ans, ajuster sa cotisation
  • A 50 ans, jouer la carte patrimoniale
  • A 60 ans et plus, l’avenir reste ouvert

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Point de vue Finzzle groupe

« L’incertitude économique pousse de plus en plus les jeunes générations à intégrer la question de l’épargne-retraite dans leurs stratégies patrimoniales », observe Philippe Lauzeral, directeur général de Finzzle groupe. Or, au moins deux raisons peuvent convaincre les trentenaires inquiets pour leurs vieux jours de prendre date avec un PER. La première, c’est l’effort d’épargne lissé dans le temps. En plaçant une même somme, chaque trimestre par exemple, dans ce plan de très long terme, le jeune optimise ses points d’entrée sur le marché (on achète automatiquement plus d’actions lorsque les cours sont bas et moins lorsqu’ils montent) et donc sa performance dans le temps.