Souples et rentables, les sociétés civiles immobilières (SCI) ont attiré de nombreux épargnants en assurance-vie ces dernières années. Mais la hausse des taux des fonds en euros met la pression sur les supports les moins performants. Mais qu’est-ce qui séduit autant chez les sociétés civiles immobilières (SCI) ? D’un poids négligeable dans l’épargne immobilière il y a quelques années, ces produits commercialisés exclusivement au travers de l’assurance-vie rencontrent un succès phénoménal.

Ce dynamisme s’explique car la SCI répond aux attentes des épargnants, tout en satisfaisant les contraintes des assureurs. Du côté des particuliers, les SCI ont été un réceptacle parfait pour investir avec un risque modéré tout en dégageant une performance significativement supérieure à celle du fonds en euros.

Enfin, ces produits ont été pensés pour l’assurance-vie, ce qui les rend plus pratiques que les SCPI à l’usage. En effet, les loyers sont capitalisés dans le fonds, il n’est donc pas nécessaire de réinvestir régulièrement ses dividendes.

Autre point fort : leurs frais d’entrée, limités à 2 % au maximum. « Au sein de l’assurance-vie, un investissement dans une SCPI dont la part est à 1 000 euros ne vaut plus que 900 euros le lendemain de son acquisition à cause des droits de souscription, indique Philippe Lauzeral, directeur général de Stellium.  Les SCI avec des frais d’entrée de l’ordre de 2 % sont bien plus adaptées. »

Pour les assureurs, ces produits présentent l’avantage de comporter une poche de liquidités, ce qui doit leur permettre de faire face à des demandes de retrait de la part des épargnants. Les c

ompagnies les ont donc privilégiées ces dernières années au détriment des SCPI, et ont largement ouvert les vannes.

Les SCI sont toutefois moins régulées que les SCPI. En effet, il n’est pas nécessaire d’obtenir un visa de l’Autorité des marchés financiers (AMF) pour créer une SCI, mais une simple autorisation de commercialisation. En conséquence : la qualité des produits est hétérogène et l’épargnant moins protégé ! Autre inconvénient : la difficulté de savoir précisément dans quoi l’on investit, du fait de la multiplication des strates au sein du portefeuille des SCI.

L’engouement pour ces unités de compte pourrait d’ailleurs commencer à se tasser. « Les SCI ont été une bonne alternative au fonds en euros malgré leur absence de garantie, car elles ont délivré des rendements très stables, décrypte Julien Vrignaud, associé du cabinet Euodia Finance. Mais si les taux des fonds en euros continuent d’augmenter, l’attrait pour les SCI sera plus limité. »


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Date de parution : 07/03/2023 - Par Aurélie Fardeau
Source : LE MONDE
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