Pour LES ECHOS – Mars 2024

Tout le monde n’a pas une âme d’aventurier en matière de placements. Voici notre guide pour tous ceux qui souhaitent investir sans prendre de risques, dans des livrets ou des enveloppes de produits financiers limitant les mauvaises surprises.

Faire fructifier ses économies en prenant le moins de risque possible est le souhait de nombreux épargnants. Dans cette optique, deux pistes sont à suivre : les produits sans risque (livrets, comptes à terme), et les enveloppes (PER, épargne salariale, SCPI…) qui limitent celui-ci, tout en offrant une meilleure rémunération. Le contexte économico-financier, avec l’inflation et un taux directeur de la Banque centrale européenne encore élevé (à 4,5 %) engendre des taux alléchants dans le domaine des produits sans risque.

 

1. LES PRODUITS SANS RISQUES

Le contexte économico-financier – avec l’inflation et un taux directeur de la Banque centrale européenne encore élevé (à 4,5 %) – engendre des taux alléchants dans le domaine des produits sans risque.

  • L’épargne d’Etat réglementée, sans impôts
  • Les super livrets, souvent boostés au démarrage […]
  • Jusqu’à 4 % sur six mois pour les comptes et dépôts à terme […]

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2. LES ENVELOPPES SÉCURISANTES

Investir en Bourse ou en immobilier – ou même dans le non-côté – est plus rémunérateur, mais beaucoup plus hasardeux puisqu’une perte en capital est possible. Pourtant, il existe des solutions pour limiter au maximum les risques. Comment ? En commençant par ne pas mettre tous ses oeufs dans le même panier, comme dit l’adage populaire.

En finance, multiplier les fonds (eux-mêmes constitués de nombreuses « lignes d’investissement ») diversifie les secteurs et les entreprises, permettant une mutualisation du risque. Si un secteur économique va mal, un autre peut rattraper les éventuelles baisses de valeurs des titres liés à celui-ci. Même idée pour les entreprises elles-mêmes, et idem en immobilier : la diversification des investissements est plus sécurisante que l’achat d’un seul logement ou immeuble de bureaux, par exemple, avec un seul locataire.

L’assurance-vie et les bons de capitalisation, mais aussi le plan d’épargne retraite (PER), l’épargne salariale et les SCPI, côté immobilier, permettent de profiter de placements diversifiés, tout en offrant, parfois, une fiscalité avantageuse. Intéressons-nous particulièrement aux trois derniers, un dossier détaillé sur l’assurance-vie ayant été publié dans « Les Echos Week-End » du 1er mars (lien ci-dessus).

  • Le plan d’épargne retraite

Fonctionnant un peu comme un contrat d’assurance-vie, il est maintenant bien connu, notamment en raison de ses avantages fiscaux à l’entrée : le montant des versements peut être déduit du revenu imposable. L’argent y est toutefois bloqué jusqu’à la retraite, sauf dérogations. Une fois la vie professionnelle quittée, le titulaire du plan a la possibilité de demander le déblocage (total ou partiel) des fonds sous forme de capital, de rente viagère ou d’une combinaison des deux.

Des investissements variés peuvent être réalisés via le PER qui peut contenir plusieurs fonds composés eux-mêmes de produits boursiers (actions, obligations), immobiliers ou non cotés.

« Des produits structurés (produits financiers non cotés) peuvent ainsi y être intégrés, appréciés par les épargnants qui souhaitent limiter le risque, indique Philippe Lauzeral, directeur général de Finzzle Groupe. Deux grandes catégories cohabitent : les fonds à capital garanti assurant aux épargnants de récupérer leur investissement à échéance avec un rendement cible modéré, la sécurité l’emportant sur le gain, et les fonds à capital protégé où la protection est plus relative, mais le rendement cible, logiquement, plus attractif. »

En plus de cette mutualisation, le risque peut aussi être amoindri par le fonds euros, détenu en parallèle, et sécurisé par ses sous-jacents (obligations, principalement). Le contrôle du risque peut s’accentuer encore via une gestion pilotée à horizon, confiée aux gestionnaires du PER. Celle-ci tient compte de l’appétence au risque de l’épargnant, mais aussi de sa date de départ à la retraite (ou de la date de retrait des fonds, en cas de dérogation connue à l’avance), en sécurisant le plan au cours des dernières années.

  • L’épargne salariale […]
  • La pierre papier […]
  • Le plan d’épargne avenir climat bientôt accessible […]

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Point de vue Finzzle groupe

« Le curseur du couple rendement/risque se déplace ainsi en fonction des besoins, ajoute Philippe Lauzeral. Offensive au début, la stratégie peut devenir plus sécuritaire au fil du temps, avec, par exemple, des fonds actions se substituant, à un moment, à la poche capital risque, eux-mêmes remplacés, à l’approche de la retraite, par des fonds obligataires et euros. »